Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/136

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journaux à trois ou quatre romans, les illustrés, les livraisons et les brochures à 45 ou 50 centimes.

C’est pourquoi, si nous ne pouvons pas condamner en bloc tous ceux qui liraient quelques volumes de nos romanciers mondains, nous ne pouvons cependant recommander à personne la plupart des livres de cette catégorie ; nous déplorons que des jeunes gens et même des hommes faits, instruits ou non, sans moyen de contrôle et sans contre-poids, fassent ou refassent leur éducation morale et intellectuelle avec un pareil régime de lectures, et nous concluons que la plupart des ouvrages de ces auteurs ne peuvent être donnés qu’avec une grande circonspection et lus que par des hommes d’un âge et d’un jugement mûrs.

Il y a pourtant dans cette catégorie, certains noms qu’il faut marquer d’un trait tout différent.

Ce sont les convertis, ou plutôt les écrivains qui après avoir offert au public des livres regrettables, paraissent s’être ralliés à une manière qui est, à notre point de vue, plus acceptable ; tels, par exemple Jean Aicard, Paul Bourget, Boyer d’Agen, Huysmans, Jules Lemaître, Talmeyr, etc., etc..

Ce sont les auteurs qui portent habit de deux paroisses, comme on disait au XVIIe siècle, en d’autres termes, qui dédient une partie de leurs œuvres aux mondains, et l’autre partie à la jeunesse candide ou aux bonnes mamans ; par exemple, Léon Barracand, Georges Beaume, Gabrielle Réval, etc., etc…

Ce sont aussi des auteurs de romans politiques et sociaux. Il nous a semblé que ces thèses, dont les développements présentent, du reste, assez souvent des pages scabreuses, seraient au moins inutiles à certains jeunes gens et conviendraient plus spécialement à cette seconde catégorie d’ouvrages.

On trouvera enfin dans cette liste nécessairement