Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/138

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Ses poésies (Miette et Noré, etc.) et ses romans (Le Diamant noir ; Notre-Dame d’amour ; Le roi Camargue ; L’ibis bleu ; Fleur d’abîme ; Le pavé d’amour ; Don Juan 89 ; Maurin des Maures ; Gaspard de Besse, etc.) renferment, pour la plupart, à côté de descriptions magnifiques et de sentiments très purs, des peintures lascives, sensuelles et malsaines, et sont, à des degrés divers ; dangereux au point de vue moral : telle la côte méditerranéenne, avec ses splendides décors et ses étangs pestilentiels.

Cependant, l’ensemble de ses œuvres témoigne que l’auteur est travaillé par le problème religieux : Jésus, par exemple, est inspiré par une foi confuse, mais sincère et généralement respectueuse ; La chanson de l’enfant est un recueil d’aimables poésies.

Tata trahit, au plus haut point, cette noble préoccupation : c’est un roman chrétien, peut-être l’aube d’une autre âme et, en tout cas, une date dans la vie littéraire de Jean Aicard.


Gustave Aimard, né à Paris en 1818, mort mégalomane en 1883. Embarqué comme mousse, il vécut quelque temps en Amérique, visita l’Espagne, la Turquie et le Caucase, et, dans une multitude d’ouvrages, décrivit le Nouveau-Monde.

Ses récits, quoique mal écrits, sont souvent pleins de verve : Les Trappeurs ; Les Aventuriers, etc. Quelques-uns, comme Les bois brûlés ; Le Robinson des Alpes ; Les bandits de l’Arizona sont absolument inoffensifs ; ils sont neutres au point de vue chrétien et n’ont aucune portée morale.

La plupart appartiennent à cette série : pages passionnées et irréligieuses.


Antoine Albalat (Brignoles, 1856), professeur et romancier. Son œuvre de technique littéraire (L’art d’écrire, Le travail du style, etc.) a plus de mérite