Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/147

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çons seulement en dehors de cette classification : Sur la pente ; Les trois filles de Peter Waldorp ; Le journal de Mlle Plantin ; L’inoffensif Rachat ; Geneviève de Paris ; et pour la grande jeunesse, L’enfant septentrion.


Louis Bertrand, né en 1866, secrétaire de la Revue des Deux Mondes. Lorrain de naissance, normalien d’éducation, il a vécu de longues années en Algérie, il a voyagé dans toutes les régions baignées par la Méditerranée, et tous ses livres pleins de vie, nous parlent de ces pays de soleil, à l’exception de Mademoiselle de Jessincourt, son chef-d’œuvre, histoire presque chrétienne d’une vieille fille.

L’invasion nous conduit à Marseille (peintures hardies et scabreuses) ; l’action du Rival de Don Juan se déroule à Séville (fort passionné) ; celle des Bains de Phalère en Attique (même note). Tous ses autres romans, souvent brutaux, troubles et sensuels, composent une suite algérienne : Le sang des races célèbre la vie des routiers qui faisaient la route de Laghouat ; La Cina, exalte le culte de l’action et le mépris de la littérature ; Pepète le bien aimé, décrit en des pages fort truculentes les milieux populaires algérois ; Le jardin de la mort étudie les ruines de l’Afrique romaine ; La concession de Madame Petitgand montre la lutte incessante que les colons algériens ont à soutenir contre l’hostilité de la nature et des hommes. Enfin, La Grèce du soleil et des paysages, Le miracle oriental, Le livre de la Méditerranée, Gustave Flaubert et Le sens de l’ennemi se rattachent au même ordre d’idées.

Le type du latin d’Afrique, Louis Bertrand l’a trouvé dans l’évêque d’Hippone, et il écrit Saint Augustin, livre brillant, captivant comme un roman, évocateur comme un livre d’histoire, et, malgré son insuffisance, susceptible de faire beaucoup de bien. Les jeunes gens liront l’édition expurgée et Les plus belles pages de Saint Augustin.