Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/274

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d’ambitions et de passions diverses, dans Monsieur l’Aumônier, l’abbé Fougère, le prêtre onctueux et disert, le confesseur de « ces dames » qu’il oriente vers le mariage ou la piété transcendante ; dans Un vieux célibataire, l’abbé Blondot qui tient lui-même la plume et se prouve à lui-même, à travers mille épisodes, que l’Église a bien fait de prescrire le célibat aux prêtres ; dans Oh ! les hommes ! journal d’une vieille fille, Clotilde qui a toujours vingt ans, et de l’esprit, et de la belle humeur, et du dévouement, et pas de rancune, et pourtant est une vieille fille ! ; dans Séparons-nous ! le Concordat dont on se passera, ma foi, comme on dit au palais épiscopal et aux alentours, puisqu’aussi bien, il n’est plus qu’un moyen de servitude ! ; dans Mon mari, des histoires qui profiteront aux jeunes ménages et aux belles-mères.

Oui, ces récits sont vivants : et l’esprit qui pétille, et l’ironie qui abonde, et la verve qui jaillit, et les coups de griffe et les scènes d’amour qui sillonnent ces pages délicieuses, leur donnent une saveur exquise. Quelques enfants de Marie pourraient s’en effaroucher ; mais les gens du monde prendront à les lire, autant de plaisir que les « curés ».

La série n’est pas close. M. Pravieux est intarissable. Il a publié plus récemment : Sans lumière, histoire lamentable d’un village qui s’est privé de son curé ; Le nouveau docteur, histoire gaie ; S’ils connaissaient leur bonheur.


Ernest Psichari (1883-1914), petit-fils de Renan, quitta les études pour entrer dans l’artillerie coloniale, visita le Congo, participa à la campagne de Mauritanie, et fut tué en Belgique au début de la grande guerre. Il a successivement publié : Terres de soleil et de sommeil (descriptions de la vie au désert ; réflexions psychologiques qui marquent la première période d’une crise qui aboutira à la conversion) ; L’appel des armes