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Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/83

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à prouver que l’homme et surtout la femme sont nécessairement déterminés à suivre leurs mauvais instincts. Quant à Monsieur, Madame et l’auto, il ferait croire assez facilement que le sport est un exercice très hygiénique pour les écrivains. Même note pour Les Casseurs de bois. Plaisirs d’auto est une série de nouvelles risquées.

Certains romans plus récents ne peuvent se réclamer que de la morale de l’ilote ivre : Mariage de demain ; Les révélées ; Vénus ou les deux risques ; Les convenus.


Georges Courteline, (Georges Moinaux, dit). Un humoriste bouffon qui raconte des histoires insolites et baroques avec le sang-froid d’un pince-sans-rire et parfois avec la grossièreté d’un pioupiou sans retenue. Ses recueils de scènes militaires (Le train de 8 heures 47), etc. ; et surtout ses petites pièces de théâtre : Le gendarme est sans pitié (convenable), etc., ont obtenu un vif succès : mais ils sont, dit Gilbert, « caractérisés par la recherche du scabreux et l’amoralité inconsciente ».

Il n’a publié que deux romans, Les hannetons, et Les Linottes, qui bravent impudemment l’honnêteté.


Lucie Delarue-Mardrus, née à Honfleur en 1880. Poétesse, dramatiste, collaboratrice du Journal, elle appartient à cette pléiade de femmes qui travaillent à restaurer les lettres païennes.

Ses quelques romans sont de mauvais livres ; la passion s’y étale dans toute sa brutalité. Le roman de six petites filles renferme en outre des diatribes contre la religion.


Alfred Delvau (1825-1867), étudia les mœurs parisiennes dans les cabarets, les « Cythères » et les Académies de langue verte, et les traduisit hardiment dans ses œuvres.