Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/93

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La conquête de Jérusalem, qui l’a rendue célèbre, est un roman qui tend à réhabiliter les cultes antiques, c’est-à-dire le naturalisme païen, au détriment des religions trop sévères, lisez le christianisme. C’est à ce roman que le jury féminin de La Vie Heureuse a décerné, en 1905, le prix destiné à récompenser le meilleur livre de femme paru durant l’année précédente !

Ses autobiographies, La Petite fille de Jérusalem, Siona chez les barbares et Siona à Paris, sont des confessions fort scabreuses ou impies.


Léon Hennique, né à La Guadeloupe en 1852. Quelques-uns de ses romans très hardis ont bruyamment ouvert la voie à l’auteur des Avariés et des Remplaçantes ; ils paraissent sincères et sont très vigoureusement écrits. Ses Contes, Études et Portraits ; Voyages ; Quotidiennes, ont également un caractère social. Ceux qui s’occupent du danger national que font courir à notre pays les féodaux financiers liront plutôt Chaos, satire violente assaisonnée de libertinages.


Alexandre Hepp, né dans le Bas-Rhin en 1857. Un des « cinq » disciples de Zola, avec Céard, Maupassant, Huysmans (1re manière) et Alexis.

Ses œuvres sont naturalistes et ne sont guère lues. Nous citons seulement Peuf, l’histoire d’un sapeur condamné à mort, malgré l’intervention d’une chanteuse et d’un enfant.


Abel Hermant, romancier, rédacteur au Temps et au Figaro, auteur dramatique, né à Paris en 1862. Après avoir été l’hôte de toutes les écoles et avoir touché à tous les genres, il paraît s’être fixé dans la peinture des mœurs aristocratiques. Il déploie, dans ces histoires scabreuses, un sang-froid impassible et une ironie glacée (comme des manchettes d’élégant), qui les rendent singulièrement piquantes.