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Page:Bias - Le Roi de Corse, volume 1.djvu/143

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on m’avait envoyé ici pour me perdre ; on m’accuse, à tort ou a raison, de soulever le séminaire en faveur des patriotes.

— Alors, restez parmi nous ; vous n’êtes plus en sûreté là-bas.

— J’espère m’y rendre utile, répondit simplement Dominique. Les soldats ne vous manquent pas, tandis que le pauvre clergé n’a point de défenseurs.

— Prenez garde que de ses défenseurs en fasse des martyrs.

— On dit que le sang des martyrs féconde la terre où il coule, sire.

Dominique eut un navrant sourire en ajoutant :

— Et puis, du ciel je verrais Vanina, et ce bonheur m’est interdit sur la terre.

— Messieurs, dit le roi à ses officiers quand le prêtre eut disparu, cet homme sera un héros. Je réponds de lui.


XIV

Le grand séminaire.

Les deux prêtres étaient rentrés dans Bastia à la grande surprise, et surtout au grand désappointement des évêques, en particulier de monseigneur d’Aléria.