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— Je ne le demanderai point, Frédéric ; il me sera offert.

— Vive le roi de Corse ! s’écria gaiement l’insouciant jeune homme, en attendant que nous puissions crier : Vive la reine !


III

Barbera.

La piève de Niolo est peut-être de toute la Corse la plus remarquable et la plus favorisée. Entourée de montagnes gigantesques qui semblen la protéger en la dominant, elle repose, calme et fleurie, avec ses gaies maisonnettes, son ciel bleu et ses grands lacs, de l’aspect horriblement beau des gorges profondes qu’il faut traverser pour arriver jusqu’à elle.

Le Monte-Rotondo, la grande montagne aux neiges éternelles, la ferme du côté de Corte dont le château-fort, bâti au pied de ce géant, semble inaccessible.

Les Niolins cependant ne sont pas exempts des luttes intestines qui déchirent leur patrie : ils ont combattu pour l’indépendance et auraient triomphé peut-être, si la trahison ne s’était glissée parmi eux.

Un de ces montagnards qui ne nous est pas