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Page:Bias - Les Faux Monnayeurs.djvu/940

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posa une transaction. On pouvait ne pas l’accepter. L’aveugle jugea que Félix Radèze, ayant volé une fortune à l’enfant trouvée, il fallait la lui restituer. Mathilde vendit Fauconville trois cent mille francs à Daniel.

Fauconville est immense. Mme Mathieu et la mère Baudruche y ont trouvé leur place, en y amenant le ménage Trotignon. Sylvestre ne fait plus de souliers, et Sophie peut lire Dumas toute la journée, son chou blanc adorant la promenade. La loge est une sinécure.

Les jeunes gens, s’entendant fort peu aux affaires, c’est M. Samson qui en a pris la direction, en même temps que l’abbé Perin s’est chargé comme autrefois de celle des consciences. Malgré l’émotion du retour, on espère que le brave chapelain vivra long- temps, ayant perdu au service de l’humanité l’obésité dangereuse qu’il avait acquise au seul service de Dieu.

Quand le fiacre de M. Martinet eut dépassé la barrière d’Enfer, Mathilde eut un accès de mauvaise humeur, dont l’homme d’affaires demanda la cause.

— Je m’ennuie ! dit-elle.

C’était de l’ingratitude, M. Martinet lui donnant chaque jour, avec une patience digne d’un meilleur sort, des leçons d’économie.


FIN