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Cette entreprise fut elle couronnée de succès ?

La France envoya d’abord sous les ordres du duc d’Anville et de M. de la Jonquière, nommé gouverneur-général à la place de M. de Beauharnais, une flotte formidable. Mais elle essuya des tempêtes et des malheurs inouïs. Le duc d’Anville mourut de chagrin à Chédabouctou, le vice-amiral Destournelles se donna la mort, et M. de la Jonquière n’osa rien entreprendre à cause de l’approche d’une flotte anglaise.

Cet armement imposant ne devait-il pas encore être soutenu par les Canadiens ?

Trois mille hommes de débarquement que portait cette flotte devaient être joints par un grand corps de Canadiens et de sauvages parti du Canada sous les ordres de M. de Ramsay, qui, après une marche célèbre au cœur de l’hiver, ne laissa pas de remporter une victoire signalée sur les Anglais commandés par le colonel Noble. Les raquettes dont les canadiens s’étaient munis leur donnèrent un grand avantage sur l’ennemi.

Que devint M. de la Jonquière ?

De retour en France il fut nommé vice-amiral, sans cesser d’être gouverneur-général de la Nouvelle-France, et remit à la voile ; mais rencontré par les amiraux Anson et Warren sur les côtes de Galice, il fut forcé de se rendre après un combat acharné.