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général et marquis, parvint quelque temps après à gagner les hauteurs d’Abraham, qui fesaient face à la partie faible de Québec, en forçant l’Anse au Foulon, où commandait M. de Vergor, neveu de M. de la Jonquière, Montcalm crut qu’il n’avait plus de ressource que dans une victoire. Elle l’abandonna avec la vie. Le baron de Sennezergue, son second, M. de St. Ours fesant l’office de brigadier général, furent blessés mortellement, et l’armée demeura sans chef. Wolf reçut aussi un coup mortel, mais il mourut dans les bras de la victoire. En attendant crier : « Ils fuient, » il demanda quels étaient les fuyards « Les Français, » répondit un officier qui le soutenait. — « Quoi ! déjà ! je dois donc mourir content, » dit le général anglais avant de mourir. Il eut les honneurs de Westminster. Montcalm eut pour tombeau une excavation qu’une bombe avait faite dans le mur du couvent des Ursulines. — Après la bataille, le marquis de Vaudreuil, qui avait tenté en vain de rallier l’armée aux portes de la ville, abandonna le camp de Beauport et fit une retraite précipitée à la Pointe aux Trembles, abandonnant l’artillerie, les vivres et le bagage, et rappela à lui M. de Levis. Ce général ranima l’armée, qui marcha au secours de Québec ; mais M. de Ramzay, dont la mémoire a peine à se soutenir en conséquence, et le