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L’apparence d’une rupture avec les Etats-Unis, obligea en 1811, le cabinet de St. James de rappeler ce militaire, qui s’était fait extrêmement haïr des Canadiens, et l’honorable Thomas Dunn fut Président pour la seconde fois, en attendant son successeur.

À qui les charges de capitaine-général et de vice-amiral des provinces de l’Amérique Britannique furent-elles confiées à cette époque ?

Dans l’attente de la guerre, on les confia à sir George Prévost, fils du général sir Austin Prévost, qui avait été membre du conseil supérieur, et qui s’était couvert de gloire par la défense de Savanah contre une armée de 8000 hommes sous le général Lincoln, et 20 vaisseaux de ligne sous le comte d’Estaing. — Sir George, lui-même, né dans un camp, avait repoussé de la Dominique, l’amiral français Messiessy, conquis la Guadeloupe et la Martinique.

Quel est le caractère de l’administration de ce général ?

Sir George Prévost trouva le pays divisé en deux factions au-dedans, avec une guerre imminente au dehors. Il gagna de suite le cœur des Canadiens. Il n’avait point de troupes ; les légions britanniques étaient occupées sous Wellington. Il crut les Canadiens capables de défendre le pays, et les