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campé un peu en arrière. — L’Angleterre sentit qu’elle devait récompenser l’héroïsme de Salaberry et des Canadiens. — Elle fit frapper une médaille d’or. Les voltigeurs reçurent des drapeaux avec de glorieuses inscriptions, et le prince régent honora le vainqueur d’une lettre autographe et de l’ordre du Bain.

Mais les Américains ne furent-ils pas plus heureux dans le Canada-Supérieur ?

Cette province en effet sembla un moment perdue. L’ennemi entra à Toronto, capitale du pays, et força le général Sheaffe de se retirer à Kingston. Il chassa le colonel Vincent du fort George et s’empara de toute la rivière Niagara. Cet officier, depuis général, se vit contraint de retraiter jusqu’aux hauteurs de Burlington, à l’extrémité du lac Ontario. Tout paraissait perdu, quand le colonel, aujourd’hui sir John Harvey, pénétra de nuit dans le camp américain avec 700 hommes, fit un grand carnage et emmena captifs deux généraux, et quantité d’officiers et de soldats, L’ennemi se retira alors au fort George où 6000 Américains se virent longtemps bloqués par 2500 hommes. Ce fort fut pris en 1813, et même celui de Nïagara sur la frontière des États-Unis.

Quand sir George Prévost laissa-t-il le Canada ?

Le général Prévost fut obligé de laisser l’Amérique vers la fin de la guerre pour se