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nécessité de mettre les Canadas en d’autres mains que celles de lord Gosford.

En 1838, le fameux Lambton, lord Durham, qui avait été l’idole du peuple anglais, à cause du support qu’il avait accordé au Bill de la réforme, joignit aux titres de gouverneur, capitaine-général, et vice-amiral, la commission de grand-commissaire de la reine, qui équivalait à celle de vice-roi. Il fut conduit en Canada par l’amiral Paget, et y parut entouré du plus grand éclat. Son entrée à Montréal fut un véritable triomphe. Le pays se vit inondé de 50,000 miliciens et de 20,000 réguliers parmi lesquels on distinguait les plus beaux régiments, tels que les Coldstream, les hussards, les dragons. — Cependant lord Durharm ayant exilé plusieurs Canadiens à la Bermude, fut accusé en Angleterre d’avoir agi illégalement, et fut induit par cette censure à abandonner soudainement son poste. Il fut mal accueilli à la Cour et mourut peu après, de chagrin, a-t-on dit, non cependant avant devoir eu le temps d’adresser à sa souveraine son fameux rapport sur le Canada, œuvre disparate, où l’on trouve quelques contradictions et où il conseille de reprendre le projet d’anglifier le pays. Une multitude de renseignemens précieux et de vérités forment le bon côté de ce rapport.

Qu’arriva-t-il en Canada aussitôt après le départ de lord Durham ?