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Page:Bibaud - Deux pages de l'histoire d'Amérique, 1857.djvu/10

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Lee terres ne pouvaient s’aliéner, et personne n’en héritait. Mais si la mère restait veuve avec des enfans en bas âge, les lots, au lieu de retourner à la masse, demeuraient dans sa famille, et c’était au parent le plus proche à les cultiver pour la famille privée de son chef.

Il y avait des jours où les pères de familles étaient tenus à tour de rôle d’ensemencer les lots des vieillards, des infirmes et des orphelins. On criait le travail qu’il y aurait à faire pour eux : les grains étaient fournis à-même les magasins publics.

Les produits des terres de l’empereur étaient mis en magasin pour les besoins de l’état ; mais si les grêles ou les sécheresses, – si les débordement des rivières, les tempêtes et les otages dévastaient les campagnes, et privaient les familles des alimens et de l’abri nécessaires, on pourvoyait à leurs besoins à même ces réservoirs créés par une sage prévoyance.

C’était encore par la même sollicitude pour le bien-être général que l’état entretenait de trois en trois lieues, du moins sur les grandes routes, des hospices pour accommoder les voyageurs.

Il était permis à tout le monde de prendre du sel aux sources où l’on en fesait. La pêche dans les rivières, les lacs, en mer, était partout libre. Chacun pouvait chasser, prendre des fruits, du chanvre, etc.