Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lunteers, eut pour lieutenant-colonel M. Joseph de Longueil et pour major M. Louis de Salaberry[1].

Lord Dorchester étant passé en Angleterre, le général Prescott lui succéda, d’abord comme lieutenant-gouverneur, et ensuite comme gouverneur-général.

Dans la première session du second parlement provincial, ouverte le 24 janvier 1797, M. J. A. Panet fut de nouveau élu orateur de la chambre d’assemblée.

La résistance offerte à quelques unes des clauses de l’acte des chemins, par des cultivateurs ignorants, qu’on croyait excités par des démagogues, avant alarmé les autorités, la durée du « bill des étrangers » fut étendue, à l’instance du nouveau gouverneur, jusqu’à la fin de la guerre qui régnait alors entre la Grande-Bretagne et la France[2]. À cette première complaisance les deux chambres ajoutèrent celle de passer un « Acte pour la meilleure préservation du gouvernement de sa Majesté, tel qu’heureusement établie en cette province ». L’intitulé aurait dû être, « Acte pour donner au gouverneur et au conseil exécutif de cette province, le pouvoir absolu et discrétionnaire d’arrêter, emprisonner, et retenir en prison, pendant la durée de l’acte, tout individu prévenu de trahison, non-révélation de trahison, sédition, &c ».

On avait cru, ou feint de croire que les refractaires ignorants et égarés, dont nous venons de parler, avaient des chefs, et que ces chefs, ou meneurs, correspondaient,

  1. Il y eut cette singularité, ou cette symétrie, dans la formation de ce régiment, que le lieutenant-colonel, le major, et les capitaines et enseignes du 1er bataillon, furent des Canadiens, à l’exception d’un seul de chacun des trois grades ; et que dans le second bataillon, ce fut symétriquement, ou systématiquement, le contraire.
  2. « La déclaration de guerre des Français contre les Anglais n’avait causé aucune sensation pénible dans le cœur des Canadiens, et n’avait nullement ébranlé leur fidélité. » — M. Perrault.