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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/117

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la rivière Kaministiquia dans le lac Supérieur. Un nommé Thomas Curry fut le premier qui entreprit d’atteindre les dernières limites des découvertes des Français. Il put parvenir jusqu’à l’ancien fort Bourbon, sur les eaux de la rivière Saskatchiouine. Un M. James Finlay, marchant sur les traces de Curry, atteignit, ou crut atteindre le dernier poste qu’avaient eu les Français sur la même rivière, par 48 degrés et demi de latitude. Peut-être se trompait-il, en attribuant à M. Joseph Frobisher d’avoir, en 1775, dépassé, au nord et à l’ouest, les limites des découvertes françaises ou canadiennes ; mais l’année suivante, M. Benjamin Frobisher (frère de Joseph,) pénétra jusqu’au 55ème degré et demi de latitude, et au 108ème de longitude occidentale, et en 1778 un M. Peter Pond entra dans le pays d’Athabasca, qui jusqu’alors, dit-on, n’avait été connu que d’après le rapport des Sauvages.

En 1783, les marchands du Canada qui faisaient, ou faisaient faire le commerce des pelleteries dans les « Pays d’en-haut », s’associèrent sous les nom et raison de Frobisher, MacTavish & compagnie, et l’association fut dénommée Compagnie du Nord-Ouest. D’autres marchands, ou traitans, MM. Peter Pangman, Gregory, MacLeod, ne trouvant pas d’abord leur compte à entrer dans la grande société, firent, pendant quelque temps, le commerce séparément. Presque tous les associés étaient des Écossais ; mais une partie de leurs commis, presque tous leurs interprètes, et leurs simples engagés, appellés voyageurs, dans ce pays, étaient des Canadiens.

Il y avait quelques années que M. Alexander McKenzie était un des associés du Nord-Ouest, lorsqu’il entreprit ses voyages de découverte. Ayant fait ses préparatifs au fort Chippewyan, sur le lac Athabasca, ou des