Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du roi, en bon protestant : ce fut, dit-on, par son influence, qu’une requête d’un nombre de catholiques, demandant l’augmentation du nombre des paroisses, fut mal accueillie. Le besoin de nouvelles églises se faisait sentir de plus en plus : la chambre d’assemblée joignit, mais inutilement, ses efforts à ceux du clergé et du peuple, pour obtenir l’érection légale de nouvelles paroisses ; et l’évêque de Québec fut contraint de recourir à la création de missions dans les endroits éloignés. Cette opposition, anglaise ou protestante, doit paraître bien extraordinaire, en face de l’ordonnance de 1791, au sujet de l’érection des paroisses, &c. ; mais peut-être était-ce alors qu’on prétendait que cette ordonnance était « nulle », par la raison transcendante qu’elle est « contraire aux statuts de la 26ème de Henry VIII, chap. 1, et de la 1ère d’Elizabeth, chap. 1 ».

Quoiqu’il en soit, la discorde éclatant de plus en plus, entre le gouverneur et le juge en chef, il furent tous deux rappellés, ou crurent devoir passer en Angleterre, et les rênes de l’administration tombèrent aux mains du chevalier Robert Shore Milnes, nommé lieutenant-gouverneur.

Les sessions législatives de 1798 et 1799 n’avaient rien offert de bien intéressant : l’acte « pour la meilleure préservation du gouvernement de sa Majesté » avait été continué dans la dernière, et le lieutenant-gouverneur en avait pris occasion de dire, « que la tranquillité qui régnait dans la province, donnait lieu d’espérer que l’on ne serait pas obligé de faire usage des pouvoirs extraordinaires donnés au gouvernement ».

La quatrième session du second parlement fut ouverte le 5 mars 1800. Le P. Jean Joseph Casot, le dernier des jésuites canadiens, étant mort, le 10 de ce mois, la chambre d’assemblée en prit occasion de pré-