Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/215

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On était alors au temps des grandes améliorations, des grandes entreprises : déjà plusieurs belles barques à vapeur voguaient sur le Saint-Laurent, entre Québec et Mont-réal : des pyroscaphes de moindres dimensions sillonnaient les eaux des lacs Saint-Louis et Saint-François, des rivières de Richelieu et des Outaouais : le canal de La Chine s’achevait, et ceux de Chambly, de Grenville, &c., se commençaient, ou étaient projettés ; des ponts se construisaient sur presque toutes les rivières ; des chemins nouveaux s’ouvraient dans toutes les directions ; les terres incultes se défrichaient, particulièrement dans les districts de Mont-réal et des Trois-Rivières ; de nouveaux villages s’élevaient, surgissaient, pour ainsi dire, du milieu des forêts[1] : les deux principales villes avaient des banques et des compagnies canadiennes d’assurance ; et il se formait dans les villes et les comtés des sociétés pour l’encouragement de l’agriculture. Les villes de Québec et de Mont-réal avaient, chacune, deux gazettes françaises, et celle des Trois-Rivières, une[2] ; mais un journal littéraire, l’Abeille Canadienne[3], venait de disparaître, après six mois d’existence.

Pour revenir au comte de Dalhousie, « il nous promettait, dit M. Perrault, une administration des plus heureuses, à en juger par les adresses que lui avaient présentées les habitans d’Halifax, et par les fêtes qu’ils lui avaient données, ainsi qu’à madame la comtesse ; cependant, il n’y en a pas eu de plus décriée par les ha-

  1. Entre autres, Bytown (devenu ville), le Village d’Industrie, et ceux de Saint-André, Sainte-Scholastique, Saint-Clément de Beauharnois, Sainte-Martine, Napierville, Saint-Athanase, Saint-Césaire, Stanstead, Sherbrooke, &c.
  2. La « Gazette des Trois-Rivières », publiée par M. Ludger Du Vernay.
  3. Publié par M. H. Meziere.