Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/217

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Il dit à la chambre d’assemblée en particulier : « Je vous soumettrai un état de la dépense annuelle, encourue par le paiement des salaires et des contingens des officiers civils, établis d’une manière permanente, pour le service et le soutien du gouvernement, y compris tels paiemens occasionnels qui sont inévitables : j’y ajouterai l’état du produit annuel des impôts permanents et du revenu héréditaire et territorial de la couronne. D’après ces documens, fondés sur des calculs pour les six dernières années, vous appercevrez que la dépense annuelle et permanente de la liste civile dépasse le revenu annuel et permanent de la somme de £22,000 ; et j’ai reçu ordre du roi de vous dire que, d’après l’expérience du passé, ayant la plus grande confiance dans votre loyauté, votre sentiment de devoir, et votre attachement aux principes de la constitution, sa Majesté ne doute nullement que vous ne pourvoyiez, d’une manière convenable et permanente, à suppléer à ce déficit, et par là même à la mettre en état de soutenir le gouvernement civil de la province avec honneur et avantage pour ses sujets. »

« Étranger parmi vous, dit-il, en finissant, je n’ai point de partialité, ni d’autre objet en vue que le bien du pays ; tous mes efforts et toutes mes vues seront néanmoins frustrés, si je n’ai pas l’appui du parlement provincial ; et ce n’est qu’en proportion de l’étendue de la confiance que l’on aura en moi, que je puis espérer de me rendre utile au pays. »

Dans sa réponse[1], la chambre d’assemblée dit, entre autres choses : « Nous croirions manquer à la sincérité que nous devons à la franchise qui caractérise votre Excellence, et nous éloigner de notre devoir et du respect dû à notre souverain, dont votre Excellence a reçu

  1. Rédigée par MM. Taschereau, Cuvillier, Stuart, Quesnel, Blanchet et Neilson.