Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/270

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plus récente que celle qu’elle avait communiquée à l’assemblée. »

Lord Dalhousie n’avait effectivement reçu aucune dépêche, au sujet du bill de subsides de 1825, à moins qu’on ne pût appeller de ce nom l’injonction (annoncée par lord Bathurst) de refuser l’assentiment royal à un bill semblable ; mais il avait été écrit à Sir Francis Burton, comme nous venons de le dire, une lettre qui n’avait pas de rapport à la teneur de ce bill, qui n’annonçait pas du moins un changement de sentiment « quant à la manière dont la chambre d’assemblée devait pourvoir à la liste civile[1] ». On n’en commença pas moins dès lors à répandre dans le public, que cette lettre privée était une véritable dépêche, révoquant celle du 4 juin, quant à sa teneur, ou annonçant que les ministres mettaient de côté l’opinion des gens de loi de la couronne, et la loi même, pour se conformer aux prétentions de la majorité de l’assemblée, quant à l’appropriation du revenu permanent ; ce qui impliquait qu’ils avaient retiré leurs premières instructions, et que lord Dalhousie en avait reçu d’autres, auxquelles il prenait sur lui de ne pas se conformer[2]. Malheureusement, les assertions vagues, les suppositions gratuites, les insinuations mettant en question, ou révoquant en doute la franchise, et même la véracité du gouverneur, mille fois répétées par la Gazette de Québec et par le Canadian Spectator, furent accueillies par la majorité de l’assemblée, sinon comme

  1. It has been confidently stated here that the whole despatch of the fourth of june was withdrawn.Quebec Gazette, du 1er février.

    We suspect that the explanation was on some other point, relating to the effect of the despatch on “measures” and not on men. — Canadian Spectator, du 7 février.

  2. Apparemment pour le plaisir d’être brouillé avec la chambre d’assemblée ; de la voir se chamailler avec le conseil législatif ; d’avoir des nouvelles divertissantes à envoyer au bureau des colonies, ou d’être invité à les y aller conter lui-même.