Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cédés, et par la teneur de vos délibérations, qu’il n’y a plus lieu d’en attendre rien d’avantageux aux intérêts publics. À vous, messieurs du conseil législatif, qui avez été assidus à vos devoirs, dans cette session, j’offre mes remercîmens, de la part de sa Majesté, comme l’aveu de l’intérêt que vous avez pris au bien-être de votre pays, et du respect que vous avez montré pour le souverain dont vous tenez vos honneurs. Il m’est bien pénible, messieurs de la chambre d’assemblée, de ne pouvoir vous exprimer mes sentimens en termes d’approbation et de remercîment. Les procédés de cette session m’imposent un devoir, dont, quelque déplaisant qu’il soit, je m’acquitterai comme un fidèle serviteur de mon roi, et comme l’ami sincère de la province. Des années de discussions continuelles sur des formalités et des comptes, n’ont pu réussir à éclaircir et à terminer une dispute, à laquelle la modération et la raison auraient promptement mis fin. Il est déplorable de voir que ni les efforts, ni les concessions du gouvernement de sa Majesté n’ont pu réussir à concilier ces différences d’opinions dans la législature ; mais il l’est encore plus que ces différences d’opinions sur un point particulier causent le rejet de toute autre mesure que le gouvernement de sa Majesté recommande à votre considération[1]. Les devoirs qu’on attendait de vous, dans cette session, n’étaient pas difficiles : un des premiers était d’examiner les comptes publics de l’année dernière, pour en faire rapport d’une manière favorable, ou autrement. Ce devoir a-t-il été rempli de manière à en faire connaître le résultat à votre pays ? Avez-vous pris en considération l’état estimatif des dépenses pour l’année courante, et accordé les subsides qui ont été demandés, au

  1. Il y a ici défaut de clarté dans les expressions, ou exagération.