Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/290

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de priver de la distinction de tenir des commissions dans la milice, tous ceux qui avaient négligé d’assister aux revues ordonnées par la loi, ou qui, par leur conduite et leur langage, à des assemblées publiques, avaient manqué au respect dû au représentant de leur souverain. »

Les éloges de lord Dalhousie ne durent plaire qu’à demi à ceux qui auraient voulu que le mécontentement fût général, et se manifestât généralement ; et sa censure leur déplut infiniment[1]. Toutefois, ils ne pouvaient plus dire que ces démarches avaient pour but d’influer sur les électeurs. Les élections étaient terminées ; le parlement avait été convoqué pour le 20 novembre, et ce qui occupait le plus les esprits, c’était le choix de l’orateur de l’assemblée, ou plutôt la question de l’acceptation ou du rejet de M. Papineau. Le Canadian Spectator avait dit que « la voix du pays entier avait désigné l’orateur, et que le vote de la chambre serait l’écho de cette voix », et suivant le Spectateur Canadien,

  1. With respect to depriving of commissions, that punishment may perhaps partake of some thing airy and unsubstantial, in as much as it may turn out, that there is not, in this province, at présent, such thing as a légal commission. If indeed there be such things existing in this province, as légal militia commissions, we submit that to deprive a British subject of his militia commission, for the purpose of punishing him on the ground “of failing in that respect which is due to the représentative of his sovereign by conduct or language at public meetings”, would be a grievance and an unconstitutional coercion with respect of the most useful and valuable of the franchises of a British subject. We suppose the “disrespect” to which allusion is made consists in strong disapprobation expressed of the political administrative conduct of the “King’s Representative”, and in legal constitutional acts adopted to procure his recall. — Canadian Spectator du 22 septembre.

    « La seule chose que nous regrettions, c’est de voir le représentant de sa Majesté se compromettre au point de commettre des actes aussi inconsidérés. Il est vrai que ses conseillers sont les auteurs de toutes ces folles démarches ; mais il devrait être en état de voir le piège où on veut le précipiter. Il pèche par ignorance ou par malice, &c.» — Le Spectateur Canadien du 3 octobre.