Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vellant le cautionnement auquel ils avaient été astreints[1].

Le 29 janvier, la Gazette de Québec avait dit que « les Pétitionnaires contre les abus qui régnaient dans l’administration du gouvernement provincial en ayant appellé à la justice du gouvernement britannique, il leur convenait d’attendre avec calme le résultat : une nouvelle « commission de la paix », où plusieurs noms nouveaux remplaçaient des noms anciens, lui fit perdre momentanément le calme et le sang-froid qu’elle avait recommandés à autrui[2] ; et elle déplora « les maux sans

  1. Nous ne saurions dire d’après quels renseignemens M. Lebrun a pu composer le paragraphe suivant : « Le parlement britannique vote le bill d’union, qui des deux provinces n’en va faire qu’une colonie ; l’opposition qui se forme a besoin d’être éclairée sur ses droits ; le Canadian Spectator paraît. Rédigé avec talent, ce journal eut de nombreux lecteurs par tout le nord de l’Amérique et à Londres. Le bill ne put l’emporter sur les pétitions des Canadiens ; mais le gouverneur, lord Dalhousie, et l’attorney général James Stuart, punirent Waller d’un succès si complet, par des poursuites pour libelles. Des termes criminels furent tenus extraordinairement, tant ces procès étaient nombreux. Waller n’a recouvré la liberté que pour mourir en 1828, quand il venait d’hériter de biens d’un revenu de 6,000 guinées. Des Canadiens sont accourus de toute la province pour assister à ses funérailles. On achève le monument qui lui a été décerné par une souscription… Ce n’a été qu’après que la prison a eu dévoré la santé et la vie de Jocelyn Waller, que la reconnaissance publique s’est manifestée dans le Bas-Canada. »
  2. On doit se ressouvenir que l’été dernier, le bruit courait que plusieurs d’entre les magistrats devaient être destitués… La prédiction a été accomplie… Nous savons à peine ce que nous devons penser des maux sans nombre dont ce malheureux pays semble menacé. Nous croyions que la crise était venue (ou passée), et qu’on n’insulterait pas de nouveau le pays, jusqu’à ce que le parlement eût réglé les difficultés dont tous les partis avaient appellé avec confiance. Mais que le pays méprise cette nouvelle insulte. Il peut confier sans crainte ses destinées à un roi et à un parlement anglais. »

    La manière de penser d’un roi et d’un parlement anglais n’était peut-être pas celle de l’éditeur de la Gazette de Québec : on avait écrit du moins ici : We think the time is come when the government might with great propriety insist upon the open, decided and undivided support of every man in office, taking care that no occu-