Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/315

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des journaux publiés dans le district (de Québec), ils ne regrettent pas moins d’être obligés de dire que la conduite générale des autres éditeurs de journaux, de politique différente, publiés dans le district, est, en plusieurs cas, également pernicieuse, et mérite également l’animadversion publique. »

Cette égalisation offensa grandement l’éditeur du Mercury et celui de la Gazette de Québec « publiée par autorité » : ces messieurs auraient parié avec qui l’aurait voulu, qu’ils prouveraient clairement, démontreraient même, « qu’il n’y avait pas de parité » entre eux et les journalistes inculpés : la représentation était, suivant eux, indigne de ceux qui l’avaient faite ; et puis, de quel droit le grand-jury portait-il une accusation, quand il n’avait par-devers lui ni plainte pour la justifier, ni témoignage pour la prouver ? « Ils avaient toujours été sur la défensive ; ils avaient écrit énergiquement pour soutenir, non pour renverser le gouvernement[1]. » C’était, en effet, un avantage auquel leurs adversaires auraient dû, peut-être, faire un peu plus d’attention.

Quoiqu’il en soit, ces dernières poursuites n’empêchèrent pas le Canadian Spectator d’écrire encore d’une manière « foudroyante[2] », et lui suggérèrent l’idée de

  1. We have always been on the defensive… We did not even defend ourselves until forbearance would have been dastardly… All our writings have been to support, not to undermine the government.”
  2. These proceedings are characteristic, and in the present state of lord Dalhousie’s administration not surprising… The administration, however, cannot save itself. These prosecutions prove the feelings of the country and the necessity for the desired change. The country felt that the removal of this administration is indispensible. Let men reflect on the use that has been made of the militia dismissals, — on the rager desire to coerce the discussion of public grievances, and the right of petition, on the condition and menaced destruction of the press.” — Le Quebec Mercury répondait sur le même ton : “We regret that the administration is not of our way of thinking. There should not be one Lieut. Col., or Captain of