Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/394

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nous ont paru mériter d’être conservées : nous les donnons sans commentaire :

M. Neilson : « La chambre a décidé unanimement, que les ordonnances de milice ne sont pas en force : »

M. Papineau : « Si cette chambre a exprimé les opinions du pays, les ordonnances sont abrogées : car quand tous les citoyens d’un pays repoussent unanimement une mauvaise loi, il n’y a plus de moyen de la faire exécuter ; elle est abrogée » :

M. Stuart : « C’est de la rebellion[1]. »

La virulence des discours de M. Papineau ; leur fréquence, qui commençait à déplaire aux plus chauds partisans de la toute-puissance populaire, entre lesquels se distinguait M. Bourdages, et l’énergie de quelques unes de ses phrases, enthousiasmèrent la chambre d’assemblée du Haut-Canada, et particulièrement le sieur Rolph, et le sieur McKenzie, qui avait été porté à cette chambre à peu près comme le fut William Cobbett à la chambre des communes d’Angleterre. Ces deux particuliers, et quelques uns de leurs collègues, crurent qu’il pourrait remplacer leur regretté juge Willis, et introduisirent un bill pour le nommer juge, ou arbitre, dans une affaire sérieuse ou délicate de leur confrère Randolf ; présumant qu’il déciderait comme ils le désiraient, mais ne réfléchissant pas que leur bill devait mourir dans leur chambre, ou dans la chambre supérieure.

Les honorables John Richardson, C. W. Grant, L. Gugy, Ed. Bowen, T. Pothier, M. Bell, W. B. Felton, protestèrent contre le concours du conseil législatif au bill de subsides qui lui avait été envoyé par la chambre d’assemblée.

La clôture eut lieu le 26 de mars. Les actes « pour

  1. Voir la Minerve du 6 mars.