Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tants) qui s’établiraient par la suite, dans les provinces mentionnées dans la dite déclaration ; la pleine et entière jouissance de la constitution britannique ; — que sa Majesté ayant donné aux gouverneurs de ces provinces, par la même proclamation et par leurs commissions, le pouvoir d’y convoquer, avec le consentement de leurs conseils, des assemblées générales, ou de délégués du peuple, lorsque les circonstances le permettraient, et que ces circonstances étant arrivées, comme ils le pensaient, ils priaient son Excellence de convoquer, de l’avis de son conseil, et en la manière qui lui paraîtrait la plus convenable, une assemblée des francs-tenancicrs (freeholders) et des planteurs de son gouvernement. »

M. Cramahé leur fit réponse, le 11 du même mois, « Que ce qu’ils demandaient dans leur supplique, était d’une trop grande importance pour que le conseil pût prendre sur lui d’en recommander l’adoption, ou pour qu’il pût lui même se déterminer à y donner son assentiment, surtout dans un temps où, d’après l’avis qu’il en avait reçu, les affaires de la province allaient très probablement être prises en considération et réglées en Angleterre ; mais qu’il transmettrait leur requête au ministre des colonies. »

Peu satisfaits de cette promesse, les pétitionnaires dressèrent une supplique au roi même, pour la même fin, et couchée à peu près dans les mêmes termes. Quoiqu’il ne fût pas dit expressément dans cette supplique, que l’assemblée demandée dût être entièrement composée de protestans, la chose était néanmoins sous-entendue dans l’idée des mémorialistes, qui en envisageant la composition, ou la constitution de la législature en Angleterre et en Irlande, ne concevaient pas qu’il en pût être autrement dans une colonie britannique.

Les Canadiens, agissant séparément, se contentèrent