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Dans la tentative d’introduire dans la réponse au discours d’ouverture des matières étrangères à ce discours, M. Debartzch ne fût appuyé que par MM. Dessaules et Malhiot, et il fût, et dut être seul de son avis, lorsque plus tard, il dit qu’il espérait que le conseil législatif serait entièrement aboli, et que la législature ne se composerait que du gouverneur et de la chambre d’assemblée ; qu’alors, et non avant, les intérêts du peuple seraient efficacement protégés ; qu’alors la chambre d’assemblée ferait connaître les besoins du peuple par ses bills ; que si le gouverneur rejetait les bills de l’assemblée, il serait déplacé, et qu’un autre les sanctionnerait[1].

Les débats les plus intéressants, ou les plus animés, eurent lieu à l’occasion du rapport d’un comité spécial, recommandant une réduction des dépenses contingentes du conseil législatif, et d’une série de résolutions, dont la première était, que la somme de £500 par an était une rémunération suffisante pour le président du conseil.

Lorsque la question fût discutée en comité général, « M. Ryland se leva très animé, et s’écria qu’il n’avait jamais entendu faire dans cette chambre une proposition aussi révolutionnaire,… qu’il était vraiment incroyable qu’un comité de conseillers législatifs eût eu la hardiesse de faire un pareil rapport, que c’était une injustice criante et sans antécédent. »

« M. Moffatt, (premier moteur de la mesure,) censura l’hon. membre, pour l’extravagance de son discours. »

« L’hon. M. Stewart remarqua qu’il avait toujours

  1. L’Hon. M. Ryland, s’adressant à M. Debartzch, répéta en substance les paroles ci-dessus, et demanda s’il avait bien compris M. Debartzsch, et s’il s’était exprimé ainsi. M. Debartzch répondit : « Oui, oui, oui, vous avez bien compris. » — Traduit du Mercury.