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M. Clapham ayant demandé « s’il ne serait pas plus à propos de nommer un des membres jouissant de la confiance du peuple, et qu’on pourrait rendre plus responsable à la chambre », M. Papineau dit qu’il croyait la nomination de M. Roebuck un acte de reconnaissance pour les services éminents rendus à nos compatriotes, etc., sur quoi M. Clapham remarqua : « Il est vrai que M. Roebuck a défendu avec zèle la cause qu’on lui a mise entre les mains, tant qu’il a eu près de lui un agent responsable, mais je voudrais une garantie pour sa future utilité… M. Roebuck n’est pas sans tache, et peut-être n’est-il pas incorruptible. Il est même probable que sa conduite passée a été stimulée par la promesse ou l’espérance d’une rémunération future. »… La proposition de M. Morin fût agréée.

Ce même jour, fût reprise la considération de l’état de la province, ou plutôt la discussion de l’adresse de la convention de Montréal, et l’on entendit encore M. Gugy répondre énergiquement et logiquement à ce que M. Papineau avait dit à l’appui de cette pièce.

Dans les débats qui eurent lieu le 28 sur la même question et sur les dépenses contingentes de la chambre, fût avouée et proclamée, comme officiellement, la cause des torrens d’injures déversés sur le gouverneur, depuis le printems de 1832 ; de la proposition et de l’adoption des 92 résolutions, et de l’agitation extraordinaire qui s’ensuivit[1].

  1. M. Gugy : Faut-il que cette chambre ne soit qu’un bureau d’enrégistrement de la convention de Montréal ; dont l’orateur est membre, et d’où partent les illuminations de doctrines révolutionnaires ? Les haines et les inimitiés de certains membres mettent obstacle à tout… Une certaine lettre de l’orateur, qui contenait (comme) un ordre au gouverneur de se rendre à Montréal, après l’affaire du 21 mai, n’ayant pas été écoutée, l’orateur, accoutumé à toujours commander, se trouva offensé et piqué. Depuis lors, la haine et les querelles personnelles ont été le fondement de la con-