Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

compris que le roi n’a adopté aucune opinion touchant la conduite de lord Aylmer, comme administrateur du gouvernement du Bas-Canada, qui puisse déroger aux droits de sa Seigneurie à la confiance et à l’approbation de sa Majesté. »

Dans le cours du même mois d’avril, il y eût encore changement de ministère en Angleterre, et M. Charles Grant remplaça le comte d’Aberdeen au département des colonies. Après une première dépêche, datée du 22 avril, et annonçant la détermination de suivre le plan d’envoyer un commissaire royal dans le Bas-Canada, M. Grant, devenu lord Glenleg, écrivit à lord Aylmer, sous la date du 6 mai.

« En me référant aux dépêches adressées à votre Seigneurie par le comte d’Aberdeen, sur la nomination du comte Amherst comme gouverneur du Bas-Canada et haut commissaire dans cette province, je dois conclure que mon prédécesseur en office n’a pas prévu la continuation de votre Seigneurie en Canada, après l’arrivée de lord Amherst dans ce pays ; mais, d’un autre côté, j’observe que lord Aberdeen a évité avec soin l’usage d’expressions qui puissent être entendues comme vous ôtant l’espoir d’être réinstallé dans le gouvernement, lorsque les devoirs du haut commissaire auraient été remplis. Depuis que j’ai eu l’honneur d’adresser à votre Seigneurie ma dépêche du 22 du mois dernier, j’ai usé de toutes les ressources en mon pouvoir pour me mettre au fait de l’état de l’esprit public dans le Bas-Canada, et de la position dans laquelle des circonstances d’une difficulté particulière ont placé votre Seigneurie, relativement à la chambre d assemblée. Le résultat m’a convaincu qu’il me vaut mieux consulter l’intérêt public, en informant votre Seigneurie que votre administration des affaires du