Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/363

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peuble, même d’une colonie, et il ne tarda pas à prouver à La Minerve qu’elle avait eu tort de porter contre lui une accusation aussi générale ; ce fût surtout en disant, à l’occasion de la convocation de la législature pour le 22 de septembre, qu’une session n’était plus possible avec le personnel actuel du conseil législatif, qui avait rejeté un grand nombre de bills populaires, et qu’en justice pour le pays, la chambre d’assemblée ne pouvait plus risquer de perdre une session avec le conseil actuel, » etc. À son gré, les choses n’allaient plus assez vite en Canada, et pour dire le vrai, à l’époque où nous en sommes, tous les partis voulaient précipiter ce qu’ils appelaient des réformes, et d’après ce que La Minerve donnait à lire, « le parti populaire pouvait faire la loi,… et « si M. Papineau avait été disposé à pousser les choses aux extrêmes, le Canada était perdu sans ressource pour l’Angleterre. »

Dans sa harangue, le gouverneur dit, entre autres choses, aux deux chambres : « Les événemens qui ont signalé la clôture de la dernière cession du parlement provincial ont été cause que je vous ai convoqués à une époque de l’année aussi inusitée.

« L’adresse sur l’état de la province que la chambre vota alors à sa Majesté ayant été mise au pied du trône, je crois qu’il est de mon devoir de profiter de la plus prochaine occasion pour vous communiquer la réponse que sa Majesté a bien voulu faire, à ce sujet. À cette fin, j’en transmettrai sans délai une copie à la chambre d’assemblée. En même temps, suivant les ordres exprès du roi, je mettrai devant les deux chambres les instructions sous lesquelles j’ai pris le gouvernement de cette province, ainsi que celles qui ont été adressées à moi et à mes collègue dans la commission royale. »