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DU CANADA.

désormais que la mesure de notre force numérique, jointe aux sympathies que nous trouverons ailleurs.

« Que le pays a été abusé par les promesses mensongères qui l’ont porté à combattre un peuple qui lui offrait la liberté et des droits égaux : une triste expérience nous oblige de reconnaître que, de l’autre côté de la ligne 45e étaient nos amis et nos alliés naturels.

« Que nous regardons comme nuls et non-avenus, l’acte des tenures, l’acte du commerce du Canada, l’acte qui incorpore la compagnie des terres, l’acte qui, sans doute, sera basé sur les résolutions, etc.

« Que, considérant l’acte du commerce du Canada comme non-avenu, nous regarderons comme très licite le commerce désigné sous le nom de contrebande, jugerons ce trafic très honorable, tâcherons de le favoriser de tout notre pouvoir, regarderons ceux qui s’y livreront comme méritant le bien du pays, et comme infâme quiconque se porterait dénonciateur contre eux.

« Que pour opérer plus efficacement la régénération du pays, il convient, à l’exemple de l’Irlande, de se rallier tous autour d’un homme ; que cet homme, Dieu l’a marqué, comme O’Connell, pour être le chef politique, le régénérateur du peuple… que cet homme, déjà désigné par le pays, est L. J. Papineau. Cette assemblée, considérant les heureux résultats obtenus en Irlande du tribut appelé tribut O’Connell, est d’avis qu’un semblable tribut, sous le nom de tribut Papineau, devrait exister dans ce pays.

« Que dans une élection générale, les électeurs témoigneraient leur reconnaissance à leurs fidèles mandataires, en les réélisant, et en repoussant ceux qui ont forfait à leurs promesses, et à leurs devoirs, et ont trahi leur pays. »