Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/474

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mais c’est, trop tôt, le moment n’est pas encore venu, le peuple n’est pas assez instruit, le pays n’est pas prêt, à moins qu’on ne veuille le jeter, avant le temps, dans toutes les horreurs de la guerre civile. Je ne connais pas l’opinion du district de Montréal, mais dans le district de Québec, plus des trois quarts des électeurs sont d’avis que les membres de la législature doivent reprendre leurs fonctions, doivent procéder aux affaires. Nous ne proposons pas de voter les subsides, nous ne le promettons pas ; nous disons seulement que ce sera plus tard, quand les réformes auront été faites, un sujet de considération. Nous sommes tous d’avis qu’avec le conseil actuel, nous ne pouvons pas procéder aux affaires ; mais je voudrais mettre le gouvernement en demeure de le réformer. »

M. Clapham… « Je regrette de ne pouvoir pas être en faveur des conclusions de M. Taschereau ; le gouvernement impérial en est venu à certaines résolutions auxquelles il nous faut acquiescer, ou recourir à des mesures hostiles. Suppose-t-on que la chambre des communes abandonnera la position qu’elle a prise ? M. Roebuck ne lui a-t-il pas dit que, passer ces résolutions, c’était créer la révolte dans cette province ? cela l’a-t-il empêché de décider qu’il n’est pas expédient de rendre le conseil législatif électif ? On a discuté ce point beaucoup trop longtems pour l’intérêt du pays. J’ai dit à la chambre qu’elle demandait plus qu’elle ne pouvait obtenir, et qu’il serait pour elle plus sage et plus prudent d’imiter le peuple anglais, qui se contente des réformes qu’il a obtenues… Il a été fait assez de concessions au pays, sous la présente administration, pour que la chambre ait mauvaise grâce à persister dans ses mesures coercitives. Nous devrions donner notre confiance au gouvernement