Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/52

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réclamations auprès du parlement impérial ; il faut attendre une réponse avant de se servir de moyens aussi violents que ceux qui sont proposés. »

M. Bourdages… « C’est pour faire sentir que l’excès du mal est tel, que nous sommes forcés de recourir aux dernières ressources. Toute autre conduite serait abusive et illusoire, et ne tendrait qu’à faire dire des Canadiens : « Quelles bonnes gens que ces hommes-là ! »

M. Lee entre dans le détail des maux que l’administration a fait souffrir au pays, des prétensions qu’elle a formées, depuis quatorze ans. Il soutient que les ministres n’ont fait que multiplier les difficultés par leurs instructions, au lieu de les diminuer. Ne pouvant empêcher la perception des droits, parceque les actes qui les imposent ne sont pas temporaires, si la chambre ne veut pas accorder les subsides, les coffres n’en seront pas moins pleins, et comme sous le comte Dalhousie, on pourra se servir impunément des deniers publics[1]. Il pense qu’on aurait dû accuser lord Dalhousie et faire un exemple pour ses successeurs. Il croit pourtant qu’il serait prudent d’attendre encore une année pour adopter ce que l’on proposait.

M. Young, répondant à M. Lee, se contente à peu près de dire, qu’il est à sa connaissance que lord Aylmer ne voulait pas toucher aux deniers publics, sans y être autorisé par des dispositions législatives.

M. Papineau ne peut s’empêcher de parler encore abusivement pour le refus des subsides.

M. Wilson est d’opinion qu’on doit voter les subsides.

M. Bourdages : « Refuser de voter les salaires des

  1. C’était bien dommage, en effet, qu’on ne pût pas se laisser soi-même dans l’indigence, et qui mieux était y laisser ses voisins du Haut-Canada.