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CHAPITRE XX.


Correspondance politique. — Baie d’Hudson. — Perfidie du marquis de Denonville à l’égard des Iroquois.


La manière dont M. de la Barre avait conduit et terminé son expédition, contribua à hâter son rappel. Il eut pour successeur le marquis de Denonville, colonel de dragons, qui avait fait preuve de courage et d’habileté, et de qui on pouvait attendre de la fermeté et de la vigueur, lorsque les circonstances l’exigeraient.

Le premier soin du nouveau gouverneur fut de s’instruire de l’état où se trouvaient les affaires avec les Iroquois. Il ne tarda pas à être convaincu que les Français n’auraient jamais ces peuples pour amis, et que la meilleure politique à suivre était de les humilier, et de les affaiblir au point de leur faire trouver leur sûreté dans la soumission ou la neutralité.

Mais il ne s’agissait pas seulement de repousser les attaques des ennemis de la colonie, il fallait encore s’attacher à lui conserver ses alliés sauvages. Depuis quelque temps, les Anglais de la Nouvelle-York faisaient tous leurs efforts pour rendre les tribus de l’Ouest ennemies des Français, et pour attirer chez eux le commerce que ceux-ci faisaient dans ces quartiers. Pour empêcher un événement qui eût été un malheur pour