Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/144

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traces sanglantes de leur fureur ; et quand ils furent las de ces horreurs, ils firent deux cents prisonniers, qu’ils emmenèrent dans leurs villages, où ils les brûlèrent. L’île de Montréal ne fut entièrement délivrée de la présence de ces féroces ennemis que vers la mi-octobre. Alors, comme on n’entendait plus parler de rien, M. de Denonville envoya les sieurs Duluth et de Mantet, bien accompagnés, dans le lac des Deux Montagnes, pour s’assurer si la retraite des Iroquois était véritable, ou seulement simulée. Ces officiers rencontrèrent, dans deux canots, vingt-deux Iroquois, qui les vinrent attaquer avec beaucoup de résolution. Ils essuyèrent leur première décharge, sans tirer ; après quoi, ils les abordèrent, et en tuèrent dix-huit. Des quatre qui restaient, un se sauva à la nage, mais les trois autres furent pris, et livrés au feu des Sauvages alliés.