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posait. Ils assemblèrent promptement un nombre considérable de guerriers, et coururent chercher les Iroquois. On se battit avec acharnement, sur le bord d’une rivière ; mais à la fin, les Iroquois furent obligés de se jetter à la nage, pour se sauver. Les vainqueurs revinrent à Michillimakinac avec trente-deux prisonniers, trente chevelures, et un butin d’environ cinq cents peaux de castor.

Le gouverneur général ayant résolu de pénétrer, au printemps, jusqu’au centre du pays des Iroquois, donna ordre au gouverneur de Montréal, d’envoyer quelques centaines d’hommes entre le Saint-Laurent et la Grande-Rivière, pour courir sus à ces Sauvages, qu’on supposait y devoir chasser en grand nombre. Ce parti ne rencontra personne ; les Iroquois s’étant tenus renfermés dans leurs forts, pendant tout l’hiver.

M. de Frontenac arriva à Montréal, vers la fin de juin (1696), accompagné des milices du gouvernement de Québec et de celui des Trois-Rivières. Celles du gouvernement de Montréal étaient déjà assemblées, et il ne restait plus qu’à se mettre en marche. L’armée partit de Montréal, le 4 juillet, et arriva, le même jour, à la Chine, où arrivèrent aussi cinq cents Sauvages, dont on fit deux troupes : la première, composée d’Iroquois et d’Abénaquis domiciliés, fut mise sous les ordres de M. de Maricourt, capitaine ; la seconde, où étaient les Hurons de Lorette et des Iroquois, eut pour commandans MM. de Beauvais et Legardeur, lieutenans. Quelques Algonquins et quelques Outaouais, joints à d’autres Sauvages du Nord, formèrent une bande séparée, sous le baron de Bekancour. Les troupes furent partagées en quatre bataillons de deux