Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/260

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réussir dans l’entreprise, ou prévoyant qu’il serait obligé de restituer, à la paix, qui paraissait alors prochaine, ce qu’il aurait enlevé à la France, en Amérique, envoya aux gouverneurs de la Nouvelle Angleterre et de la Nouvelle York, l’ordre de licencier les troupes et les milices levées pour une expédition contre le Canada.

Vers l’automne de cette même année 1747, M. de l’Étendrière-Desherbiers eut ordre d’escorter, avec huit vaisseaux armés, un nombre considérable de bâtimens chargés de vivres pour le Canada. Rencontré, au mois d’octobre, à la hauteur du détroit de Bellisle, par une escadre anglaise de dix-neuf vaisseaux, commandée par l’amiral Hawke, Desherbiers accepta, sans hésiter, le combat, qui dura huit heures, et parvint, par l’habileté de ses manœuvres, à sauver tous les vaisseaux qu’il convoyait, à l’exception de six.