Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/288

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui, sur les opérations de la campagne. Il approuva fort qu’on eût envoyé des troupes pour bloquer Oswego, ou lui couper la communication avec Albany ; et après avoir donné les ordres qui lui parurent nécessaires, il se rendit au fort Frontenac, pour y attendre l’arrivée des troupes qui montaient de Québec, ainsi que des Canadiens et des Sauvages, qu’on assemblait à Montréal. En attendant, il fit bloquer l’embouchure de la rivière d’Onnontagué, par deux vaisseaux armés, et envoya des partis de Sauvages en différents endroits, sur la route d’Albany, afin d’ôter aux Anglais tout moyen de communication.

Les troupes attendues arrivèrent enfin, et le 4 août, M. de Montcalm se mit en route, par eau, avec la première division, et fut joint, deux jours après, par la seconde, avec l’artillerie et les provisions. M. Rigaud de Vaudreuil, gouverneur des Trois-Rivières, avait eu ordre de prendre les devans, avec un corps considérable de Canadiens : il arriva le 7, à trois lieues d’Oswego, et fut joint, le 10, par la première division. M. Rigaud s’avança, par les bois, jusqu’à une demi-lieue des forts anglais, (car il y en avait deux, à l’embouchure de la rivière), afin de favoriser le débarquement du principal corps d’armée. Les deux divisions s’y étant réunies, le débarquement se fit, le 12, à minuit.

Le général ayant fait ses dispositions, ouvrit d’abord la tranchée devant le fort nommé Ontario. La garnison fit un feu soutenu, le 13, depuis la pointe du jour jusqu’à six heures du soir ; mais alors, ses munitions se trouvant épuisées, elle encloua ses canons, et se retira au fort Oswego. Aussitôt que le marquis de Montcalm se fut aperçu de ce mouvement, il fit