Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/318

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miliciens qu’il avait été possible, il fallait encore trouver le moyen de nourrir ces troupes : c’était principalement l’affaire de l’intendant, et il faut convenir qu’il y mit un zèle plus qu’ordinaire. Pour rencontrer moins de difficultés, dans l’achat du bled, il emprunta, sur sa garantie personnelle, afin de le pouvoir payer en argent, et au prix courant, au lieu de le payer en ordonnances et à un prix déterminé par lui, comme il avait fait précédemment. Il écrivit une circulaire aux curés de campagne, pour les induire à vendre eux-mêmes le bled qu’ils avaient reçu pour dîmes, et à exhorter leurs paroissiens à vendre au gouvernement ce qu’ils en avaient de reste. Plusieurs citoyens se firent un devoir de seconder l’intendant dans ses efforts, et particulièrement M. Deschambauts, qui offrit généreusement tout l’argent qu’il possédait, et alla même, en personne, dans différentes paroisses, afin d’y acheter du bled et de la farine pour les troupes.