Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/360

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gnant d’être coupé, laissa une cinquantaine d’hommes dans le fort, avec ordre de capituler, puis se retira, avec le reste de sa garnison, par la rive gauche de la rivière de Richelieu, et joignit M. de Rauquemaure, à Saint-Jean, le 28. Quelques berges anglaises ayant paru, à la vue de ce fort, les troupes françaises se retirèrent derrière la petite rivière de Montréal.

Cependant, la flotte de M. Murray était arrivée, le 25, à quatre lieues au-dessous de Montréal : le corps de troupes de M. Dumas, qui la suivait par le nord, et celui du général Bourlamaque, par le sud, étaient aussi arrivés, le premier, dans l’île de Montréal, et le second, à Boucherville et à Longueil. M. de Levis voyant le corps de Bourlamaque à portée de se joindre à celui de Rauquemaure, alla reconnaître la position de ce dernier dans la vue de tenter un combat contre l’armée anglaise de Saint-Jean ; et revint conférer avec M. de Bourlamaque : mais ayant appris que M. Murray avait fait débarquer un détachement à Varennes, il envoya à Rauquemaure l’ordre de se replier à Laprairie. Trois cents miliciens attaquèrent le détachement anglais ; mais ils furent repoussés, avec perte de quelques hommes blessés, et d’une vingtaine de prisonniers.