fautes de langage. Voyez pourtant : Le Charlatanisme dans l'histoire ou revue critique de l’Histoire du Canada de F. X. Garneau, Montréal, 1855, Senécal et Daniel, imprimeurs, et pour l’abrégé, le troisième appendice du Dictionnaire historique des hommes illustres du Canada et de l’Amérique. Il est digne de remarque que la poésie de M. Garneau n’offre point les défauts de sa prose : celle-ci en a tous les enjambements sans en avoir les grâces. Le discours préliminaire de la grande histoire est pourtant plus soigné que le reste, et doit passer pour un beau morceau en ce genre. Il y a dans le Répertoire une pièce de poésie qui a presque l’importance d’un poème. M. Garneau, né à Québec, en 1809, y est mort en 1866. On lui a érigé un tombeau par souscription. Éloge, par M. Chauveau ; Vie, par l’abbé Casgrain ; portrait aux Grandes familles, de l’abbé Daniel, et à l’Histoire des Canadiens-Français, de B. Sulte.
Garneau (Pierre), homme politique, a été plusieurs fois ministre à Québec et est actuellement commissaire des travaux publics de cette province. M. Garneau est directeur de la banque Nationale et de plusieurs sociétés industrielles. Il naquit au Cap-Santé, en mai 1823.
Garonhiaguera, chef iroquois, fut le principal et l’orateur des dix ambassadeurs des cantons qui firent la paix avec le marquis de Tracy par traité conclu le 25 mai 1666. Il présenta onze présents, dont il donna l’explication, et chaque tribu partie au traité mit son sceau. Dans ce pacte et un autre de la même année figurent les armoiries de neuf tribus — celles de la Tortue (Atiniathin), du Renard (Enanthayonni), de l’Ours (Atinionguin), du Castor (Guey Niotiteshegué), du Chevreuil (Canendeshé), de la Patate (Tehoneichioronon), du grand Pluvier (Otinanchahé), du petit Pluvier (Asco), de l’Aigle (Canonciahonronon).
Gaspé (Philippe Aubert), littérateur canadien, né à Québec en 1786, étudia au collège de cette ville et devint avocat, puis shérif. Retiré plus tard dans son manoir de St-Jean-Port-Joly, domaine de ses ancêtres, il n’était encore connu que comme homme d’esprit, quand, dans sa vieillesse, il surprenait notre monde littéraire en publiant les Anciens Canadiens, puis ses Mémoires. Le premier de ces écrits est en quelque sorte un roman historique. En 1865, au collège de l’Assomption, les professeurs Arcade Laporte et Caisse tiraient un mélo-
