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Page:Bibaud - Le Panthéon canadien, 1891.djvu/69

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Christie (Robert), né à Windsor dans la Nouvelle-Écosse en 1788, décédé en 1856, vétéran politique et écrivain laborieux, étudia au collège du Roi à Windsor, lieu de sa naissance, avec sir James Stuart. Il vint jeune en Canada, alla de là en Angleterre et passa aux yeux de Craig pour être l’entremetteur entre Mgr J. O. Plessis et les évêques d’Irlande et d’Angleterre. Il se fixa en Canada et fut envoyé au parlement par le district de Gaspé. Dénoncé comme espion par le parti populaire, il fut expulsé de la chambre, mais les Gaspésiens tinrent bon, le réélurent et en agirent ainsi itérativement. Comme il a écrit des annales parlementaires dans lesquelles son nom revient nécessairement souvent, il serait trop long de retracer ici sa carrière politique, et nous y renvoyons. M. Christie rédigea le Télégraphe en 1820. Il écrivit ensuite des Mémoires de la dernière guerre entre les États-Unis et l’Angleterre, qu’Alison cite plusieurs fois dans son beau chapitre de l’Histoire de l’Europe qui a trait à l’Amérique. Son Histoire du Canada en six volumes est simplement une histoire politique ou parlementaire commençant en 1791, et elle est plus utile qu’attrayante ou littéraire. Il y a tout un volume de pièces que l’auteur a connues trop tard pour s’en servir à leur place : elles sont très importantes pour notre histoire, surtout pour l’administration du farouche Craig. Sir James Stuart conserva jusqu’à la fin une étroite amitié pour son ancien condisciple.

Clarke (le général sir Alured), gouverneur de la Jamaïque, puis lieutenant-gouverneur du Bas-Canada, inaugura le régime constitutionnel en 1792. Il avait accepté la lieutenance dans l’espoir que lord Dorchester résignerait bientôt la capitainerie. Il conquit depuis, assisté par sir James Craig, le cap de Bonne-Espérance, fut vice-président du conseil de régence à Calcutta, et aida le marquis de Wellesley à combiner les vastes plans de campagne dont l’exécution fut confiée à Wellington et à lord Lake. Il parut comme témoin au procès du fameux colonel Despard.

Closse (Lambert), major de Ville-Marie et gouverneur en l’absence de M. de Maisonneuve, fut un des premiers habitants, défit, en 1653, 200 Iroquois qui s’étaient approchés de la place. Quoiqu’il n’eût que 34 hommes et deux pièces de canon, il leur tua vingt guerriers et en blessa cinquante.