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Page:Bibaud - Le Panthéon canadien, 1891.djvu/21

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une pompe extraordinaire. Le duc de Wellington succéda à sa charge de gouverneur de Plymouth.

Aubin (A. N.), un de nos écrivains, versificateur et prosateur, né à Paris en 1812, mais domicilié en Canada depuis 1834. Il fut consul pour l’Helvétie à Montréal. L’esprit, la verve distinguent ses écrits, et personne n’a oublié la feuille intitulée le Fantasque. Décédé le 12 juin 1890.

Aubry, nom illustre dans nos annales. — On connaît, outre Jacques Charles, digne émule de Cochin au barreau français, et son fils, qui défendit, avec Gerbier, les officiers et employés accusés d’avoir administré infidèlement le Canada, un frère de ce dernier, chevalier de St-Louis, qui servit avec distinction au Canada et à la Louisiane. Il retarda la prise du fort Duquesne par une victoire signalée remportée sur le colonel Grant, lieutenant du général Forbes. Ce colonel tomba en son pouvoir avec 20 officiers. Moins heureux dans son entreprise pour secourir Niagara, il fut fait prisonnier par le général Johnson. Commandant dans la partie de la Louisiane que la France se réserva en cédant la Nouvelle-Orléans à l’Espagne, il eut à remplir un rôle délicat. Les habitants, excités par le conseil souverain, refusèrent de se soumettre aux Espagnols et insultèrent le gouverneur Ulloa. Aubry dut prêter ses bons offices aux envoyés du roi Catholique. Il périt en mer, en se rendant en France, le 24 février 1770. — Le R. P. Aubry, Jésuite, immortalisé par le génie de Châteaubriand et le pinceau de Girodet, rendit des services en Acadie et à la Louisiane. Si le gouvernement de la France eût écouté ses sages conseils quant aux limites de la première province, il eût évité peut-être la guerre qui lui enleva la Nouvelle-France. Ce religieux prévit les réclamations du cabinet de Londres trente ans avant qu’elles n’arrivassent. On a de lui dans les Documents de Paris une carte de l’Acadie, une lettre à M. de Vaudreuil quand il était missionnaire à St-François, et ce Mémoire sur les limites de la Nouvelle-France et de la Nouvelle-Angleterre, 1720. — Messire J. Aubry, ancien professeur de théologie au séminaire de Québec, un des premiers Canadiens qui aient reçu le bonnet de docteur lors de la création de l’université Laval, et professeur de théologie à Sainte-Thérèse de Blainville, après avoir visité les Chartreux du Kentucky et exercé quelque temps le ministère dans le diocèse des Trois--