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Page:Bibaud - Le secret de la marquise, Un homme d'honneur, 1906.djvu/91

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L’un fait tort à soi même et l’autre à son prochain.
On n’est point scélérat quand on n’est que vilain :
Il faut garder en tout une juste mesure,
Et surtout distinguer l’intérêt de l’usure.
Le vilain est un fou qui fait rire de soi ;
L’usurier, un méchant qui viole la loi.
C’est donc sur ce dernier qu’il faut faire main basse ;
Jamais cet homme-là ne mérita de grâce.
L’usurier, des humains trouble l’ordre et la paix ;
Par lui le pauvre est pauvre et doit l’être à jamais.
Il fut, à mon avis, ménagé par Molière ;
Boileau n’en parle pas d’un ton assez sévère :
Est-ce par des bons mots qu’on corrige ces gens ?
Il leur faut du bâton ou du fouet sur les flancs.
Mais je vois, à son air, que ma muse se fâche ;
Je lui ferme la bouche, et je finis ma tâche.