croyances, qu’il avait toujours lui aussi gardées, chéries, dans son plus intime intérieur, mais, qu’il n’avait oser avouer à un monde sceptique et railleur.
Que d’éloquence dans l’accent des paroles de la jeune fille ; sa voix avait des harmonies inconnues jusqu’alors, mais rêvées ; avec quelle confiance elle lui parlait de ce qu’elle aimait, de ses inclinations, de ses sympathies ; par elle il se sentait complété.
Oh ! ravissement ! elle existait, il l’avait espéré sans le croire ; et elle était canadienne, c’est-à-dire française ; sœur par l’âme, elle était sa sœur cadette envoyée pour lui dans ce beau Canada, sol si fertile, où fructifie la bonne semence. Il la retrouvait dans tout son épanouissement, dans toute sa beauté juvénile, n’attendant plus que son frère aîné pour la conduire, par la main, dans les grandes routes déjà frayées par lui, route de tout ce qui est noble et beau.
Ô France, mère patrie, notre amour, notre orgueil, vogue vers nos rives, nous te souhaitons avec ardeur. Nous avons besoin que tu nous guides dans le sentier du savoir ; nous voulons nous appuyer sur ton bras généreux, pour marcher sur tes traces et devenir comme toi, s’il est possible, dans l’avenir un foyer de lumières éclairant l’univers tout entier.