Page:Bibaud jeune - L'Honorable L.A. Dessaules et le système judiciaire des États-pontificaux, 1862.djvu/43

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sur 53, et ils ne touchent guères qu’un écu romain sur 114. »[1]Mgr Bourget.




« Le royaume des Deux-Siciles est celui de tous les états de l’Europe où les finances sont administrées avec le plus d’économie. Son budget n’est que de 140 millions pour une population de 9,200,000 habitans ; c’est-à-dire qu’avec une population double de celle des états sardes, il égale à peine le budget de ce dernier royaume, qui atteint le chiffre de 142 millions. La moyenne de l’impôt, qui est en France de 54 francs par tête, ne dépasse jamais 15 francs. » — Le baron Juchereau d’Harvey.




« Une nomination qui a produit une certaine sensation dans le public, a été celle du cardinal Altieri à la présidence de la consulte des finances, en remplacement du cardinal Savelli. Ce cardinal, Corse de naissance, cédant à on ne sait quelle fâcheuse influence, s’est mis à critiquer, devant le Saint-Père, en présence des membres de la consulte, qui le désapprouvaient, les opérations de plusieurs ministres, entre autres du ministre des finances, Mgr Ferrari. Le Saint-Père lui répondit, avec bonté, que ses observations ne reposaient sur aucunes raisons sérieuses, et que dans des temps aussi bouleversés et aussi difficiles que ceux dans lesquels nous vivons, il n’était guères possible de marcher toujours régulièrement, puisque les événemens imprévus venaient déranger les plans les mieux combinés. Le lendemain, le Souverain-Pontife, accédant à la demande que le cardinal lui en avait faite plusieurs fois,

  1. Les choses étant ainsi, Napoléon iii, mal informé, n’en demandait pas moins la sécularisation des charges publiques !