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IV

L’honorable L. A. Dessaules, rédacteur du « Pays. »


Comment, monsieur, vous avez capitulé au milieu des hurrahs d’encouragement que vociférait après vous votre parti ?

Vraiment, je ne puis y voir qu’un mouvement stratégique pour vous rapprocher de Minerve[1] et unir vos forces aux siennes pour obérer vos concitoyens de taxes en faveur d’une municipalité qui ne paie pas même l’intérêt de sa dette, mais qui bâtit huit belles foires à la fois. Pourriez-vous m’informer si de pareils articles sont soldés par les économistes de la Corporation ?

Revenons à nos moutons. Je vous ai beaucoup scandalisé en traitant d’espion l’ambassadeur de Bonaparte. Je tiens à justifier une accusation que je n’aurais pas mise en avant si elle n’était pas appuyée d’un aussi grave témoignage que celui de l’ancien ministre, comte de Falloux.

On traite d’espion le duc de Grammont, parce qu’il a servi d’instrument pour combiner l’assassinat en grand de Castelfidardo ; parce qu’il a été convaincu de mensonge au sujet des prétendues ovations qui auraient été faites aux volontaires bretons dans l’enceinte du Vatican ; parce qu’enfin, en sa qualité d’ambassadeur, il a affecté plusieurs fois de s’affranchir du cérémonial de la cour de Rome, c’est-à-dire, dans sa situation, de manquer au décorum.

Quel autre motif au reste, que l’espionnage, pouvait

  1. Un même article a paru et dans le Pays et dans la Minerve.