Page:Bibaud jeune - L'Honorable L.A. Dessaules et le système judiciaire des États-pontificaux, 1862.djvu/66

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Le vicomte de Ségur-d’Aguesseau : — C’est, messieurs, quand on a cru voir que le gouvernement ne restait pas fidèle en Italie à la politique proclamée dans les précédentes déclarations ; c’est quand on a cru voir que la France ne laissait plus au Piémont seul la responsabilité de certains actes. Lorsqu’on a vu cette déviation dans la politique de la France ; lorsqu’on a vu le principe de la non-intervention, qui devait profiter aux puissances italiennes, ne profiter qu’à l’audacieuse ambition du Piémont, oh ! alors, il n’y a plus eu de doute : il y avait un changement de système. Ajoutez toutes les complaisances successives qu’on a eues pour le Piémont ; après les odieux mensonges de Chambéry ; ajoutez le silence dans lequel nous avons supporté les insultes prodiguées au premier ministre du Souverain-Pontife confié à la garde de notre drapeau.

Plusieurs voix crient : À la question.

Le vicomte : — Je cherche simplement à expliquer par une autre cause que M. Fould, la défiance qui existe certainement en Europe vis-à-vis de la politique impériale.




« Vous me demanderez de quel droit je parle au nom de tous. Vous avez compté peut-être sur nos divisions. Oui, nous sommes et nous demeurerons divisés sur bien des questions. Mais la France et le Piémont semblent s’être entendus pour nous rapprocher. Il n’y a plus que les aveugles ou les complices qui puissent, devant la politique française, nier les avantages de la liberté, et, devant la politique piémontaise, imposer silence aux révoltes de la conscience. » — Montalembert à Cavour.




« En 1830, le parti whigh arriva aux affaires, et in-