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l’admiration de la nature, de lui donner une solide instruction (l’enfant était intelligent) et une non moins solide éducation dont elle se réservait le soin, le mit à l’Ecole Carnot dirigée par l’éminent M. Gaume[1], près de chez lui, et il y resta jusqu’en 1900. Il eut pour condisciple un autre glorieux enfant de Vichy, le capitaine Gaston Vidal, des chasseurs alpins, qui était d’ailleurs son très proche voisin, dans l’avenue des Célestins.

« Gilbert se montra toujours élève studieux et docile, bon camarade. »

Avec un pareil certificat, de pareilles récompenses, on peut aller partout ; Gilbert fit mieux par la suite : il alla rendre visite aux étoiles du bon Dieu !

L’Ecole Carnot comprenait, à cette époque, une école primaire élémentaire et une école primaire supérieure professionnelle ; Gilbert passa dans cette dernière en 1901, après l’obtention de son certificat d’études primaires.

Là, dans les ateliers où se donne l’enseignement professionnel, le jeune écolier montre tout de suite un goût très vif pour la mécanique. Son entourage, d’ailleurs, avait remarqué depuis longtemps déjà les dispositions naturelles que manifestait notre futur héros pour fout ce qui touchait aux sciences et aux arts mécaniques.

Un exemple typique prouve combien ces dispositions naturelles étaient ancrées dans ce jeune cerveau : Un de ses voisins lui ayant rapporté de l’Exposition Universelle de 1900 une de ces petites machines à vapeur verticales qu’on faisait fonctionner au moyen d’une lampe à alcool, l’enfant fut ravi du cadeau ; après l’avoir contemplé, tourné et retourné dans tous les sens, il regarda sa mère en souriant.

  1. Aujourd’hui à la retraite.